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Une cuisine à la fois savoureuse et médicinale

Toute la spécificité de la cuisine indienne tient pratiquement dans l’usage presque scientifique des épices et des herbes.

Il est d’ailleurs amusant de constater, à ce propos, que ce que nous appelons “ curry ”, ce mélange stéréotypé destiné à l’exportation, n’est en fait qu’une des infinies possibilités d’assaisonnement de la cuisine indienne. Le mot tamoul “ kari ”, en réalité, signifie “ sauce ”. Or, les innombrables sauces indiennes sont composées de diverses épices que le cuisinier mélange entre elles selon des lois et un savoir-faire millénaires, dans le but d’apporter à chaque plat une saveur bien spécifique et des vertus médicinales qui le rendent plus digeste et plus harmonieux sur le plan énergétique. Bref : les véritables cuisiniers indiens sont presque des préparateurs en pharmacie... mais qui ne confectionneraient que des remèdes délicieux !

Trois millénaires de pharmacopée indienne ont donc permis de recenser toutes les épices et leurs effets, et ainsi de leur attribuer des emplois bien précis, en cuisine. La cannelle, par exemple, s’utilise généralement en bâton pour parfumer les viandes et le riz, ou en poudre pour adoucir les chutneys ou enrichir les desserts. Les feuilles de coriandre s’emploient dans les sauces, les raïtas et les chutneys frais. Le curcuma accompagne les légumineuses. La menthe entre dans la composition de nombreuses sauces, notamment servies avec le kebab d’agneau, etc., etc.

Quant aux piments forts, il ne faut pas croire qu’ils sont indispensables ! Les palais occidentaux n’y étant pas habitués, mieux vaut s’en passer purement et simplement ! D’ailleurs, la plus jeune génération de chefs indiens a actuellement tendance à en réduire assez largement l’usage, car ces condiments de feu peuvent, en définitive, masquer les autres saveurs.

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